6.1) CONDITIONS DE RÉALISATION

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On peut adresser les mêmes critiques à Charlemagne qu’à Wikipédia. Or Wikipédia existe, pourquoi pas alors Charlemagne? Les conditions de réalisation sont nombreuses et deux d’entre-elles seront traitées ici.  
 
Obtenir la masse critique

La clé de voûte est d’obtenir la masse critique d’utilisateurs qui fera en sorte que fatalement tout ce qui sera produit sera diffusé sur Charlemagne. C’est le même principe que Wikipédia ou Facebook qui tire sa force du nombre de ses utilisateurs.

Le champ d’action visé pour ce premier pas sont les cours de philosophie. Les professeurs sont nombreux et il n’y a pas de plateforme dédiée à leurs outils pédagogiques. Nous avançons donc en terrain vierge. Il est raisonnable de croire qu’un nombre suffisant de professeurs seront intéressés à partager leur savoir. Premièrement ils seront rencontrés personnellement par un promoteur de Charlemagne. Il faut qu’ils réalisent qu’en s’investissant dans le projet il participe à la démocratisation de l’acquisition de la connaissance. Par analogie avec Wikipédia, il ne s’agit pas d’écrire un article savant mais d’être un encyclopédiste. Deuxièmement, il n’est pas nécessaire que tous y participent. Sur les quelque 1000 professeurs de ce cours obligatoire, un taux d’implication de 5% serait amplement suffisant pour constituer une banque significative d’outils. Troisièmement, les professeurs qui publieront leurs outils recevront des commentaires de leurs pairs et pourront améliorer leur propre enseignement. Finalement, la motivation peut être d’un tout autre ordre, comme l’altruisme ou la reconnaissance publique.

Pour devenir une plateforme mondiale, le gouvernement du Québec devra donner l’exemple et commencer par rendre gratuit les outils qu’il a lui-même payé pour. Je pense entre autres à Priim@ (1). Ce logiciel prépare les postulants au titre d’infirmière à l’examen de l’Ordre. Financé par le gouvernement au coût de 600 000$ (2) il est sous la responsabilité des Cégeps de Jonquière et Chicoutimi ainsi que de l’UQAC. Ce magnifique outil d’apprentissage est disponible pour la somme de 199$. Ce déboursé constitue un frein à plusieurs candidats qui vont ainsi se priver d’un moyen qui aurait pu les rendre meilleurs pratiquants. 
 
Imaginons maintenant que le gouvernement rende gratuit Priim@ et qu’il en fasse la promotion à l’international. C’est une foule d’infirmières, graduées ou en voie de l’être, de France et d’ailleurs, qui utiliseront l’outil et plébisciteront en même temps notre programme d’études et notre province. Dans le contexte de pénurie de ce corps d'emploi, cette promotion à l'internationale serait plus que bienvenue. Multiplions ensuite l’exemple par 10 ou même par 100, soit 60 millions de dollars. Il y a un moment où la fierté nationale des autres pays va rentrer eu jeu et ils vont eux-mêmes offrir des logiciels de grande qualité qui pourront nous être utiles. Peut-être que je rêve en couleur mais on n’a absolument rien à perdre, à moins que l’on considère que la production d’outils pédagogiques de grande qualité et gratuits soit un mauvais investissement.  

 

Ressources suffisantes

Idéalement, il faudrait libérer le responsable du projet à temps plein une année complète et lui octroyer les fonds nécessaires à ses déplacements et aux dépenses de programmation.

(1) https://www.neomedia.com/saguenay-lac-st-jean/actualites/actualites/263801/les-futures-infirmieres-pourront-dorenavant-se-preparer-a-lexamen-de-lordre-en-ligne
(2) https://www.le-formateur.com/programmes-et-cours/liste-complete-des-cours-et-formations-offerts/programme/priima/priim.html

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